Un rapide montage à blanc ne montrant
aucune difficulté particulière, je vais suivre bêtement la notice et démarrer
classiquement par l’habitacle.
Le tableau de bord, de toute beauté, est
utilisé tel quel. La couleur générale est le gris mouette 140 de chez Humbrol,
badigeonnée d'un jus sépia dilué à la térébenthine. Un peu partout, des
éraillures sont réalisées en tapotant un morceau de mousse imbibé de peinture
gris bleu foncé Prince August. Le tout est enfin passablement sali avec du
pigment MIG « Vietnam Earth ». La console centrale est relevée par un jus gris
clair passé dans la gravure de façon à faire apparaître les différents boîtiers,
terminé par un drybrush à l'huile pour faire ressortir les détails. Les
différents écriteaux sont réalisés en feuille d'alu autocollants, peints de la
couleur de base et griffés avec une aiguille pour représenter le texte.
Avant de poursuivre plus avant le cockpit,
on met en place la boite de transmission et le moteur. Je n’ai rajouté que le
strict nécessaire. En fait, ce qui ne sera visible qu’au travers des grilles
des capots refaites en tulle.
Le bâti est en rond Evergreen, La
tuyauterie en fil d'étain et les câbles électrique en...fil électrique,
logique, dénudé et torsadé. La couleur dominante est le vert intérieur de chez
Humbrol. Aucune patine particulière n'a été faite car une fois les ½ coquilles
assemblées, on ne verra plus grand-chose.
La turbine est alu, MetalCote Humbrol. Il
se passe à l'aérographe, sans dilution aucune. On attend 10 minutes puis on
frotte gentiment la peinture avec une brosse à poils souples jusqu’à obtenir
l’éclat que l’on veut. L'échauffement est simulé par un voile d'encre sépia. La
tuyère a, aussi, été traitée au MetalCote, mais couleur acier. L'ensemble de
transmission a été peint alu sur la totalité plus un jus sépia dans les creux. Attention
à utiliser un jus acrylique car le MétalCote, même bien sec (plusieurs jours)
ne supporte pas les jus à base d'essence. On peut, aussi, faire avec des
encres, Sennelier par exemple. Un léger brossage à sec chrome, Humbrol 191, a suffit pour faire
ressortir les arêtes.
On revient au cockpit pour mettre en place
les figurines, après moult essais à blanc, puis on les sangle sur leur siège. Les
harnais moulés au dos de ces derniers ont été supprimés et refaits en feuilles
de plomb et fil de cuivre pour les boucles.
La position de la plaque de blindage a été
légèrement modifiée par rapport à ce qu'indiquait la notice de montage car elle
était trop haute. Le texte sur le dossier du siège est un transfert à sec de
chez Verlinden qui n'a rien à voir avec le réel, mais à cette échelle, cela ne
se voit pas.
Le plafond de la cabine est peint de la
même teinte que le plancher mais le jus sera, cette fois, gris de Payne pour
lui donner une légère teinte bleutée due à la texture différente. On rajoutera,
à ce moment là, les deux lampes avec leurs fils en spirale, ainsi que les fils
de l’intercom tous deux faits en fil à souder, de diamètre 0.32mm, peints en noir.
Enfin, La pointe avant est meublée avec des
boîtiers réalisés en feuille d'aluminium pliée, peints en noir et bleu et
divers câbles d’étain.
L’assemblage des deux ½ coquilles se fait
sans soucis, seul défaut et il est de taille, les parties vitrées. Le plastique
est vraiment épais et l'effet de loupe sur les parties bombées est très
prononcé. Le remède aurait été de tout refaire en thermoformé mais j'avoue ne
pas en avoir eu le courage. Quant à l'ajustement au fuselage, il est des plus hasardeux.
Une tige en corde à piano, pliée à angle
droit, est finalement encastrée dans une encoche faite sous les patins. Elle a
été collée à l'Araldite pour plus de solidité.
La couleur de base est l’Olive Drab Gunze
(H52). Les différents marquages sont réalisés aux pochoirs, tout comme
l’insigne dur «173rd Assault Helicopter Company ROBIN HOOD »
sur le museau. Les quelques décalcomanies présentes sont mises en place,
complétées de transferts à sec de chez Verlinden pour les stencils. Enfin, un
jus terre d'ombre brûlée est passé dans la gravure.
La première étape de la patine va consister
à placer les ombres, couleur de base plus du marron XF10 de chez Tamiya, dans
tous les recoins (creux) de la maquette, puis les clairs, couleur de base plus du
XF55 Deck tan, sur les reliefs, sans chercher à travailler absolument le centre
du panneau mais plutôt d'une façon aléatoire. Pour casser encore plus la
monotonie de l'Olive Drab, quelques tâches très diffusent sont faites dans un
vert un peu plus soutenu.
Comme pour l’intérieur, on éraillera
gaiement l’ensemble de la carlingue, en insistant autour de la trappe du nez, avec
de l’alu et autre gris bleu foncé.
On peut maintenant enlever tous les caches
et salir quelque peu les parties vitrées.
Tout d’abord les vitres du toit ont été
teintées avec du vert translucide de chez Tamiya, dilué au Klir. Pour simuler
le passage des essuie-glaces, un masque à la forme est mis en place et un voile
de marron rouge est pulvérisé sur le pare-brise et les glaces des portes. Cette
même couleur est passée sur « le bas de caisse », le museau et les
patins.
La deuxième partie de la patine va
consister, essentiellement, à passer du pigment Mig sur l'ensemble de la
maquette, en insistant sur les zones de marche, comme celle sur le toit de la
cabine, autour des parties vitrées, ainsi que sur le filtre, les patins, etc...
Il ne reste plus qu’à rajouter les derniers
détails tels que les 2 door-gunners, la
M-60, la caisse à munition, les douilles, etc. et on pourra
s’occuper du rotor et de sa tête.
Avant toute chose, j’ai renforcé l’axe avec
de la corde à piano car cette pièce est très fragile.
Ici aussi, j’ai mis à contribution le
Metalcote. L'ensemble est, d’abord, peint en acier poli recouvert d’un jus
sépia.
La peinture des pales ne pose aucun
problème particulier. Elles sont peintes en noir, recouvertes de pastel couleur
«Vietnam
earth ». On dépose ensuite, à l'aide d'un morceau de mousse, des petites tâches
de peinture à l'huile noire. Le pastel va absorber et donner une jolie auréole,
ressemblant à une tache d’huile.
On peut maintenant ranger la maquette bien
à l’abri de la poussière en attendant qu’elle vienne trouver sa place sur le
diorama.
Ce dernier est réalisé sur un socle en bois
de 25cm de diamètre, ce qui explique que la queue et une des deux pales aient
été tronçonnées. Les reliefs sont faits en bois, ramassé dans une rivière, qui
a l’avantage de ressembler naturellement à la roche. Ils sont liés entre eux
avec du Milliput. Celui-ci va, aussi, servi à adoucir certaines formes. Ensuite,
une couche de Humbrol 64 a
été passée sur l'ensemble. Elle servira d'apprêt pour la suite de la peinture. Enfin,
des voiles de différentes couleurs, gris clair, orange et brun prépareront la
surface pour la peinture finale à l’huile.
Mon travail s’arrête là et je laisse,
maintenant, la place à l’artiste.
CONCLUSION
De la sueur, quelques frayeurs mais
beaucoup de plaisir. Voilà comment je peux résumer ce montage qui m’aura occupé
pendant de longs mois mais pas ennuyé du tout.
Je ne peux que conseiller cette maquette pour qui veut monter de
l’hélicoptère tellement elle est simple même si, et ce sera la seule ombre au
tableau, les parties vitrées réclament un peu d’attention.